Première rencontre avec Quéfellec,

  si déconcertant et ________audacieux,

une jolie plume, mais pas certaine que cette histoire soit sa meilleure, du moins pour connaître son univers.

Assez particulier…Résultat de recherche d'images pour "boris après l'amour"

Mic-mac et héritage familial en fond, qui font ressortir toutes les petites noirceurs et bassesses des uns et des autres,

du pourri, de l’infect,

du médecin pédophile,

du banquier véreux,

de la journaliste imbuvable, etc…que de portraits en pointillé, sous une plume particulièrement affûtée, des respectables cols blancs qui forment l’illustre famille Dorval et dont les petits secrets éclosent indécemment.

Pour s’emparer des secrets, encore faut-il veiller à démêler les histoires imbriquées les unes dans les autres, façon mille-feuille tortueux,

« Et là-haut, la lucarne avec le rayon de lune en travers du carreau, c’était la chambre de bonneoù ils gardaient les affaires à donner, le repaire de Jack l’Eventreur, mais aussi d’Elodie la rieuse »

ami lecteur, fou,

« Je tournai la page, et, bien qu’à moitié ivre, me laissai absorber par une histoire où l’on m’attendait depuis un paquet d’années, une sorte de rendez-vous avec moi-même, dans un autre temps. » 

accroche-toi pour suivre, c’est un vrai défi ! Je serai d’ailleurs curieuse d’avoir d’autres avis…

4 ème :

« De ce jour, la vie de Richard Dorval se chargea d’un secret dont il ne put jamais se dépêtrer. Il avait culbuté sa soeur, ce qui n’était pas bien. Il avait aimé la culbuter, ce qui n’était pas bien. Dans le vol Paris-Saigon il s’était promis de recommencer à la première occasion, , ce qui n’était pas bien. Une veuve fidèle et pieuse, la mère irréprochable de trois enfants, roulée à trente-six ans comme à dix-huit, pas bien du tout. Ce triple mea culpa se compliqua d’un châtiment naturel quand Albane, enceinte, paniquée, trouva normal de venir là-bas, chez les Moïs, accoucher d’un enfant qu’elle ne voulait ni voir ni jamais se rappeler. Boris, conçu dans une salle de bains versaillaise entre une pelle de plastique rose et une serpillière. Boris, fils d’Albane et de Richard qui s’entendaient comme les doigts de la main. Un peu de champagne, un peu d’eau sur une robe à plumetis un peu sage, et les doigts deviennent fous. Cette grosse blague entre frère et soeur, Boris l’avait prise au sérieux, il avait fait tous les paliers, il était né. »
Versailles, 1968. Boris , sitôt né, sitôt chassé.
Trémazan, 2002. Les Dorval ont toujours belle âme et grande allure. Devenu un vieillard mélancolique, Richard a des idées fixes : retrouver son fils disparu, se débarrasser de sa fortune colossale et porter un dernier coup à la sainte famille, repaire de la filouterie en col blanc. Sa donation entre vifs a de quoi déconcerter le plus rusé de ses héritiers. A l’heure des testaments le maître mot c’est compter, et l’enfant illégitime – un manque à gagner. Les couteaux sont tirés, rien ne va plus. Sur ce, Boris tombe amoureux… »

M.G