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Lectures indélébiles Ecritures vagabondes

Journal de bord des lectures, critiques et moments d'écritures

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L’ombre de la baleine, CAMILLA GREBE.

J’aime changer d’horizons et les polars scandinaves sont toujours rafraîchissants et dépaysants, et je n’ai pas été déçue à ce niveau-là.

Camilla GREBE confirme son statut d auteure de polars, elle nous emmene facilement dans le récit, toujours aussi efficace avec ses personnages étoffés, nous ne sommes pas dans un mouvement binaire, mais dans un entrelac. Même technique de polyphonie, avec Samuel, Manfred et Pernilla qui tour à tour nourrissent l’histoire, et inutile de préciser que l’on est toujours bien servi.

Ci-joint les premières rencontres avec les personnages qui je l’espère vous donnerons envie de vous y jeter.. Tête la première.. À moins que vous ne craignez la noyade… M. G.

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Un cri sous la glace, Camilla GREBE.

Prix des lecteurs 2018, premier livre solo de Camilla GREBE qui paraît en 2015 en Suède. 504 Pages de suspense, un bon thriller, l’écriture est fluide, du réalisme et des personnages bien CAMPES.

C’est un récit à trois voix qui s’offre au lecteur Péter le policier, aguerri et bourru, aux contradictions multiples, qui doit enquêter à Stockholm pour résoudre un assassinat sauvage, une femme à la tête tranchée.. Hanne, profileuse avec qui il a eu par le passé une histoire, et avec qui il faut régler les comptes, et Emma, amoureuse de Jesper, son patron, qui disparaît mystérieusement.

Un récit haletant, un début plus que prometteur que je recommande aux amateurs de polars.. Je n’en dirai pas davantage, petit extrait, p75,édition Le livre de Poche.

M.G.

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Surface, Olivier NOREK.

En surface, la quiétude règne sur les rives, l’innocence, en surface, oui.

Olivier NOREK ne nous ménage pas, d’entrée de lecture, il nous heurte de plein fouet, Noémie Chastain, femme flic est blessée en pleine opération et se retrouve défigurée, « Ne vous trompez pas, réparer votre enveloppe ne pose pas de problème. Réparer des dégâts invisibles, c’est plus aléatoire, donc plus imprévisible, forcément »p.26

Ces cicatrices font de Noémie un monstre, au-delà de la reconstruction, les cicatrices demeurent et rappellent à chacun de ses coéquipiers que toute situation demeure risquée, elle doit avancer et souhaite avant tout retrouver sa brigade, mais le retour n’est pas si facile, et ses supérieurs ne lui facilitent pas la tâche, elle est suivie par un psychologue et doit renoncer pour l’instant à réintégrer son poste auprès de ses coéquipiers. Elle est envoyée en Aveyron, à Decazeville, mise au placard et doit en plus d’intégrer le service, juger de sa nécessité de rester en activité, une mission de prime abord, très ennuyante et pénible. Sauf qu’un premier cadavre, un fait tout à fait exceptionnel émerge, des enfants disparus, une légende urbaine, un village déplacé et immergé, en surface tout va bien, tout est calme, mais si l’on sonde, si l’on questionne la surface, que risque-t-on ?

Un polar thriller bien mené, une course contre le temps, des personnes bien campés et une écriture fluide m’ont facilement emmené au-delà de la surface, comme souvent, il faut creuser les profondeurs pour frôler l’abîme.Un polar que je verrai bien adapté au cinéma, un jeu de questions réponses, un village et des rumeurs ancestrales, des familles en opposition, des secrets, tous les bons ingrédients y sont, une bonne lecture que j’ai apprécié pour une débuter une série de polars.

M.G

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Rêver, Franck Thilliez.

Toujours aussi efficace Thilliez : Abigael est psychologue et experte collaborant aux enquêtes.

Ce serait plus simple si elle ne souffrait pas d’une narcolepsie sévère qui entrave sa vie quotidienne, entre sommeils captifs, crises et hallucinations,

sans compter cette histoire terrible de disparition d’enfants qu’elle doit résoudre avec l’équipe, des profils différents, des énigmes, des épouvantails qui donnent froid dans le dos, Freddy savoure.. Le monstre..

Elle est douée, Abigael, mais elle se retrouve frappée de tragédie,

comme si cela ne suffisait pas.

Reste alors à noter sur ses cahiers de rêves,

à assembler

chaque parcelle,

chaque indice,

Chaque image..

En imaginant qu’ il ne s’agit pas de leurres, car la frontière est si mince.. Du papier de soie, presque..

Et cette chronologie pour nous.. Aiguiller..Et Freddy, qui ne s’arrête pas, qui les nargue,

peut-elle encore les sauver,

Freddy sait bien instiller la peur, l

sait terroriser son monde, que veut-il exactement ?

Un page turner diabolique, efficace, qui nous entraîne aux méandres de la folie.

MG

Cadavre, vautours et poulet au citron, Guillaume CHEREL.

Je ne connaissais pas cet auteur,

même si son titre précédent Un bon écrivain est un écrivain mort s’était distingué en 2016.

J’avoue que le titre et la couverture m’ont plu,

direction la Mongolie,

Kadim Türk Yurdu Moğolistan... (Görüntüler ile) | Yolculuk ... plions bagage,

allons se dépayser au pays des yourtes, ds « Yer « des loups et des grands espaces et d’une certaine spartialité, un horizon de sauvage..

 

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/57/Terelj_%C3%A0_Nalaikh%2C_Mongolie_%282%29.JPG

 

Jérôme Beauregard est détective public, un métier peu commun, coincé dans son appartement parisien, qui rêve de grandes épopées, et bien, avec Pat il va être servi.

Il rejoint Pat, expatrié en Mongolie,  pour résoudre une enquête,

« J’ai regardé plus attentivement les photos. On voyait distinctement le corps déposé à terre par ces deux hommes casqués, sous le regard d’un troisième, coiffé d’une gâpette, également masqué par un foulard. Un Asiatique, celui-là, comme le mort. Enfin la dernière scène montrait le cadavre dépecé par une nuée de vautours; »p.24

parti faire fortune dans les mines d’or et se retrouve dans une histoire abracadabrante, entre « ninjas », conspiration, » chamans », » bikers nazis « et nationalistes purs et durs.

Autant j’ai aimé les descriptions

, »La Mongolie véhicule un tas de clichés qui ont la peau dure. De loin ça ressemble à des quartiers misérables, genre bidonvilles, favelas, mais les enclos de palissades-appelés khashaa- peintes en rouge et marron, abritent une population d’une grande diversité sociale. »p55

les éléments politico historiques donnés, autant je n’ai pas accroché quant à l’intrigue, alambiquée, il m’a perdu à un moment dans le « désert de Gobi »,  entre deux beuveries à la vodka le Jérôme, dont on se demande ce qu’il lui a pris de se laisser embarquer là-dedans, eu le sentiment d’inachevé,je n’ai pas trouvé de passages drôles, donc je n’ai pas adhéré à l’esprit du roman, un côté brouillon et confus et un style qui m’ont dérouté. Un mixte de chronique de voyage, de polar et de récit narratif pour lequel je n’ai pas trouvé d’équilibre..Une lecture que j’ai trouvé fastidieuse, bien que j’ai tenu à la boucler.

N’hésitez pas mais lecteurs, donnez votre avis, cela m’intéresse..M.G

Cadavre, vautours et poulet au citron par Chérel

Cadavre, vautours et poulet au citron par Chérel

Au soleil redouté, Michel BUSSI.

Au soleil redouté,

le décor campé enivre les voyageurs,

peut-être trop vite,

peut-être trop fort,

 

comment ne pas s’extasier,

un petit coin de paradis,

un asile, terre de promesses,

qui doit inspirer nos 5 lectrices .

4ème « Au cœur des Marquises, l’archipel le plus isolé du monde, où planent les âmes de Brel et de Gauguin, cinq lectrices participent à un atelier d’écriture animé par un célèbre auteur de best-sellers. Le rêve de leur vie serait-il, pour chacune d’elles, à portée de main ? Au plus profond de la forêt tropicale, d’étranges statues veillent, l’ombre d’un tatoueur rôde. Et plein soleil dans les eaux bleues du Pacifique, une disparition transforme le séjour en jeu… meurtrier ? Enfer ou paradis ? Hiva Oa devient le théâtre de tous les soupçons, de toutes les manipulations, où chacun peut mentir… et mourir. Yann, flic déboussolé, et Maïma, ado futée, trouveront-ils lequel des hôtes de la pension Au soleil redouté… est venu pour tuer ? »

 

Fichier:DSC00031 French Polynésia Mooréa Island (8044046451).jpg

Bussi a l’art de nous transporter d’un univers à un autre dans tous ces romans, brillamment, de nous immerger pour mieux nous perdre dans le dédale,

il suggère des pistes, nous manipule habilement au travers de son roman tiroir.

Au coeur de la Polynésie,

guidé par cinq tikis, façon dix petits nègres,

encore faut-il écouter, sentir,

vibrer avec son » mana, »avant de se

comprendre ce qui est « tapu »,

tabou, tu, sacré,

pour mieux deviner..si ce n’est..essayer…File:Tahitimarae2.jpgsavoir lire les signes,

« avant de mourir je voudrais « 

les tatouages, « l’enata »

faire sens, pour trouver le meurtrier.

Au gré des fleurs de tiaré, des frangipaniers et de parfums d’exotisme, panaché de couleurs, avec Gauguin, http://www.leparisien.fr/resizer/SO8ovlJ8KKxDCHuoRETPjep8Shg=/932x582/arc-anglerfish-eu-central-1-prod-leparisien.s3.amazonaws.com/public/F5RYHNAI2VMP3GR7BHNGQKYQEE.jpg4 avril 1891 - Paul Gauguin part à Tahiti - Herodote.net

Bussi nous convie à la culture tahitienne, version murder party, il nous imprègne les sens, les couleurs, les détails,

l’ouie au travers du langage polynésien et de la culture,

l’influence de Brel, musique de fond, berce le lecteur, rythme le roman

https://youtu.be/PEwmj4Mq9kc

les hommages, le musée, la tombe du chanteur, l’héritage laissé,

le « haka »,Arearea (1892) de Paul Gauguin

la communion avec la nature,

l’oisiveté ou l’art de vivre qui a… retenu Gauguin .

 

 

 

Lu d’une traite hier, sans escale aucune, 432 pages d’un souffle, redoutable.

M.G

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Ian MANOOK, HEIMAEY.

Fichier:Yellowstone mud pot p1090998.jpg — Wikipédia_C’était quoi ça?

_Un type dans une marmite de boue, résume-t-elle, de nouveau affairée à numéroter les indices

_Et il est où, ce type, maintenant?

_Il mijote.

_Comment ça, il mijote, qu’est-ce que tu veux dire?

_Qu’il est toujours dans la marmite.

_Quoi !  Vous ne l’avez pas sorti de là?

_A mains nues dans les boues à deux cents degrés? Ne t’en fais pas, je garde un oeil sur lui et j’ai fait le nécessaire.Des uniformes sont partis au port le plus proche récupérer des gaffes à requin. p.26

Voilà, même dans le crime.

Je n’ai pas lu la trilogie mongole, j’ai eu le temps avant le confinement de prendre une Pal au CDI, et ce voyage en terres islandaises me paraissait..dépaysant.

Manook a l’art de nous dépeindre le décor, assurément, c’est son point fort, il nous embarque dans son histoire à coup de clichés et de couleurs résiduelles..

. »Une vaste plaine d’effondrement cernée de basses montagnes rodées, encore enneigées ça et là ; de longues et profondes failles, comme des balafres telluriques. Et les autres en gradin, étagées dans le basalte noir.Rien çà voir avec la passerelle de Gunnuhver. Cette fois, la dérive des continents a écartélé tout le paysage et le faille d’Almannagja, celle de tous les hommes, décale en hauteur ses deux rebords. Falaises jusqu’à quarante mètres d’un côté, blocs effondrés de l’autre »p.117

 

Namafjall | Solfatares sur le site volcanique de Namafjall p… | Flickr

Ce road trip de Jacques Soulniz avec sa fille Rebecca devait sonner comme une  belle et heureuse occasion, renouer les liens distendus, en partageant ses souvenirs de baroudeur en Islande, voilà ce qui devait se passer.

Mais vous vous en doutez..bien..Heimaey, c’est le lieu qui doit les réunir de nouveau, il connaît Soulniz,

cette petite île,

en 73,

elle avait été dévastée par l’éruption de l’Eldfell. Rebecca, quant à elle ne sait à quoi rime ce roadtrip, et si elle est subjuguée par ces panoramas, elle, ne compte pas faciliter les choses à son père, après tout, pourquoi le ferait-elle.

Et puis, ce chalutier le loki disparaît en mer, les mauvaises blagues s’enchaînent inexorablement,

comme un compte à rebours.

Les personnages apparaissent au fil de l’intrigue » Galdur » »,nez rouge » quel personnage atypique !,

 » Botty »,

parfois décousue,

mais ça concourt à l’étrangeté ;

les paysages lunaires,

des solfatares,

terres de souffre ou cratères parsemés de jets de fumées,

les légendes et le krummavisur,

jalonne le polar avec Kornélius, flic à l’instinct sûr et qui n’a pas froid aux yeux, en même temps, a-t-il vraiment le choix ?

Un bon polar que je recommande donc, les 571 pages se lisent bien et le rythme y est, et l’univers est bien campé, on est transporté,

M.G

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