Juste une passionnée de littérature, insatiable et intarissable, qui s'essaie à la plume.
Née en 1982, titulaire d'un master Encadrement Educatif et d'une maîtrise en Philosophie.
Claire, sa sœur a été prise au dépourvu, dépossédée par ce départ impromptu, dévastée. Comme une fuite en avant. Les parents semblent l’ avoir mieux accepté, papa et loic s’étaient disputés, juste.. AVANT. Comment en vouloir à Loic ? Il s’est offert du temps de l’espace, pour respirer sans doute.
Et, il y a eu cette première lettre, il va bien.
Claire elle guette chaque timbre, chaque destination de Loic, parce son frère, elle y tient plus que tout. Une bouée.. Cette lettre.. Pour ne pas faire naufrage. Publié en 2000,sélectionné par le festival du 1er Roman, puis adapté à l écran, affûté d’un style haché, concis, qui marque la disparition. Une quête pour Claire… Pour quelle issue?
Participe cette année à un comité de lecture avec un théâtre, dix pièces, quatre à selectionner.. Sur la région.. Luxembourg aussi participait.. Intéressant, les textes élus ont été en partie mis en voix experience nouvelle pour ma part le 7 décembre, nous étions sur la scène, pour textes sans frontières, accompagné d’un brunch dédié, une belle soirée.
Je l’avais repéré depuis quelques temps sur Babelio et il commençait à m’intriguer, d’autant que ma curiosité était entretenue par nombre de critiques élogieuses.
Première rencontre avec cet auteur et je ne suis pas déçue.
C’est le destin de Rose qui nous est dévoilé, et cette histoire commence comme la lever d’un interdit.
Une femme, infirmière, lors d’une confession avoue à un curé qu’il doit bientôt rendre un sacrement, et que celui ci doit absolument en secret récupérer les cahiers de Rose, glissés auprès de la dépouille, elle le conjure et le supplie de le faire et d en prendre acte.
Gabriel, notre curé, ne pourra refuser cette requête et au travers des cahiers et de la lecture de Gabriel nous retrouvons l’histoire de Rose. Alternances de voix et puzzle à reconstituer.
Nous trouvons tous les codes du conte noir, cruel à souhaits, des références multiples que je ne dévoilerai pas pour garder toute la primeur au lecteur. Un début un peu lent.. Puis accélération.. Et intensité.
J’aime changer d’horizons et les polars scandinaves sont toujours rafraîchissants et dépaysants, et je n’ai pas été déçue à ce niveau-là.
Camilla GREBE confirme son statut d auteure de polars, elle nous emmene facilement dans le récit, toujours aussi efficace avec ses personnages étoffés, nous ne sommes pas dans un mouvement binaire, mais dans un entrelac. Même technique de polyphonie, avec Samuel, Manfred et Pernilla qui tour à tour nourrissent l’histoire, et inutile de préciser que l’on est toujours bien servi.
Ci-joint les premières rencontres avec les personnages qui je l’espère vous donnerons envie de vous y jeter.. Tête la première.. À moins que vous ne craignez la noyade… M. G.
Prix des lecteurs 2018, premier livre solo de Camilla GREBE qui paraît en 2015 en Suède. 504 Pages de suspense, un bon thriller, l’écriture est fluide, du réalisme et des personnages bien CAMPES.
C’est un récit à trois voix qui s’offre au lecteur Péter le policier, aguerri et bourru, aux contradictions multiples, qui doit enquêter à Stockholm pour résoudre un assassinat sauvage, une femme à la tête tranchée.. Hanne, profileuse avec qui il a eu par le passé une histoire, et avec qui il faut régler les comptes, et Emma, amoureuse de Jesper, son patron, qui disparaît mystérieusement.
Un récit haletant, un début plus que prometteur que je recommande aux amateurs de polars.. Je n’en dirai pas davantage, petit extrait, p75,édition Le livre de Poche.
*âmes sensibles s’abstenir pour ce thriller, qui n’épargne pas les détails gores et trash,
« Sans parler des fugues ou des disparitions volontaires, au moins quarante mille Colombiens s’étaient volatilisés sans laisser de traces durant la guerre civile, jetés dans les fleuves, enterrés, coulés dans du béton, brûlés dans des fours ou dissous dans l’acide. » en partance vers la Colombie, au coeur de la guérilla, de la lutte contre la corruption à tous les étages et des forces para, sous fond de conflit avec les FARCS , territoires des narcos
« Les feuilles de coca étaient triturées avant d’être mélangées à l’essence, au ciment et à l’acide sulfurique. Le procédé était basique, l’odeur infernale. Après décantation, on obtenait la pasta base, une pâte brune riche en alcaloïdes, que les paysans revendaient aux trafiquants en cheville avec la guérilla ou les paramilitaires. La pasta était ensuite raffinés dans les labos clandestins plus sophistiqués, des changos, pour devenir une fine poudre blanche prête à l’export. C’est elle qui rapportait gros – très gros »
et avec pour héritage Pablo Escobar.
« Ex-acteurs du conflit recyclés dans le privé, groupes armés d’extrême gauche ou droite toujours en exercice, délinquants manipulés, narcos, capos mafieux et sicarios, tout ce que la Colombie comptait de criminels était susceptible d’avoir planifié pareille boucherie. Jusqu’à présent rien n’expliquait ces meurtres sauvages, mais la coupe du « vase à fleurs » était un marqueur, tout comme l’exposition publique du corps, relents des massacres qui avaient précipité le pays dans la guerre civile : la ViolenciaResté bien accroché pour suivre notre chef de la police Lautaro, la jungle est luxuriante et mortelle, elle est piégeuse tout comme l’entrée en lecture qui est force d’abondances et de références, «
rendant l’enquête particulièrement complexe.
C’est ultra violent, noir, sombre à souhait, bien documenté, foisonnant et très précis, ciselé sur 596 pages, une course d’endurance, donc, que je ne regrette pas d’avoir lu, qui était le dernier de la série polars que j’avais, il en restent quelques uns.