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Lectures indélébiles Ecritures vagabondes

Journal de bord des lectures, critiques et moments d'écritures

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horreur

L’outsider, King 2/2.

Le décor est parfaitement planté,

univers manichéen  à souhait :

« Le Diable peut avoir de nombreux visages. Et s’il avait le vôtre ?

Et en passant, passage au vitriol de la société américaine..

« La vie d’un Noir compte autant que celle d’un Blanc, leur avaient appris leurs parents, mais pas forcément aux yeux de la police. « 

terrifiant qui débute par un crime,

King cultive les peurs ancestrales,

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quoi de plus abject, pénible, que les crimes commis sur les enfants,

figures même de l’innocence et de la pureté,

travail sur le monstrueux,

bercé dans son univers familier pour moi

« étant donné qu’on vient des ténèbres, la logique veut qu’on y retourne. En revanche, je crois aux étoiles et à l’univers infini. Le grand Là-Bas. ici-bas, je crois qu’il existe d’autres univers dans chaque poignée de sable, car l’infini est une rue à double sens. Je crois qu’il y a dans ma tête des dizaines de pensées alignées en file indienne derrière chaque pensée consciente. Je crois à la conscience et à l’inconscient, même si je ne sais pas ce que c’est. Et je crois en Conan Doyle, qui fit dire à Sherlock Holmes :  » Une fois que vous avez éliminé le possible, ce qui reste aussi improbable que cela puisse paraître, ce doit être la vérité. » ,

tous les codes kingiens y sont

« La plupart des légendes possèdent une part de vérité ». , je retrouvais l’univers  rôdé de » ça », des références multiples et croisées, »Shining » »Accordez-moi juste un instant pour arrêter le film que je suis en train de regarder. [Holly Gibney]
– J’espère que je ne vous gâche pas la soirée. [Alec Pelley]
– Nous, rassurez-vous. J’ai déjà vu Les Sentiers de la gloire une dizaine de fois, au moins. Un des meilleurs films de Kubrick. Bien meilleur que Shining et Barry Lyndon, si vous voulez mon avis. Mais évidemment, il était beaucoup plus jeune quand il l’a réalisé.

d’autres plus contemporaines, Lisa Gardner et Harlan Coben.

Et puis comme souvent King joue avec nos nerfs, il choisit un membre honorable de la société Coatch T,dont on répugnerait qu’il soit coupable, alors que tout l’accuse, « Il n’a pas une tête de monstre, hein ? / C’est rarement le cas. » (p. 57) « 

«  Terry Maitland, l’un des habitants les plus respectés de la ville, entraîneur de l’équipe locale de baseball, professeur d’anglais, marié et père de deux fillettes », 

il me les indices ,

instille les doutes,
« Il y a un vieux proverbe qui dit que tout le monde a un double. Je crois même qu’Edgar Poe a écrit une histoire là-dessus ».

« Les pires criminels maîtrisaient à la perfection l’art de Qui ça, moi ? »

Sans compter le jeu des frontières, « Le monde est rempli de coins et recoins étranges. » 

minces, « La réalité est une fine couche de glace, mais la plupart des gens patinent dessus toute leur vie sans passer à travers, sauf à la toute fin. »

entre surnaturel, Rêves et Cauchemars « Les rêves, c’est ce qui permet d’entrer en contact avec le monde invisible.

« Il y a également des forces du bien sur cette terre. (…) Pas seulement ici, mais partout. Il existe des forces qui tentent de rétablir l’équilibre. 

Un joli retour, croisée entre le polar, l’horrifique et le fantastique, ça fonctionne toujours très bien..

M.G

 

L’outsider, 1/2 Stephen KING.

« Restera-t-il toujours des questions sans réponses ?

À moins qu’un élément nouveau et sensationnel nous tombe tout rôti dans le bec, oui. Ça arrive parfois. Voilà pourquoi certaines personnes continuent à se demander ce qui est arrivé à Jimmy Hoffa. Pourquoi certaines personnes essayent encore de comprendre ce qu’il est advenu de l’équipage de la Mary Celeste.

Pourquoi certaines personnes se disputent encore pour savoir si Oswald a agi seul ou pas quand il a abattu JFK. Parfois, les traces s’arrêtent subitement, et on doit vivre avec ça. »

L'Outsider par King

ça faisait un petit moment que je n’étais pas retournée voir le maître de l’épouvante, en fan inconditionnelle, détentrice d’une cinquantaine de ses écrits, j’étais donc impatiente…

Très belle couverture texturée, grand format,

idéal pour assommer un homme..ça commençait bien, ça donne le ton..Quelques coquilles et défauts d’impression (lettres mi-effacées), je me dis intérieurement que c’était un test pour le lecteur affamé, de déchiffrage pour littéralement mettre nos nerfs à l’épreuve, l’outsider pour un retour, celui qui vraisemblablement est hors course mais qui peut réserver une belle surprise, le pari est-il tenu? »

M.G

Hommage kingien Marche ou crève/Ecriture/Ré-écriture…100 ème !

 Rappel : je disais précédemment : le 100 ème ( billet ) : Il pourrait être associé aux lectures…ce serait dommage…donc il sera d’écriture….mais en stand-by…en attente….

Puis,

récemment une évidence, ce ne pouvait être qu’un hommage pour cet auteur que j’admire,

pour ce faire, j’ai choisi parmi la cinquantaine de titres que je garde précieusement, et Marche ou crève c’est une de ses premières publications, mais que peu connaissent, l’occasion était donc trop belle, alors…

à vos marques,

prêts,

partez!

 

C’est marche ou crève…

Marche ou crève..marche ou crève,

un leitmotiv que je m’assène, en boucle, comme pour me convaincre de cette atroce réalité, comme si cela procédait d’un véritable choix..marche ou crève…et non

marche et ___ crève.

C’est bien là, toute la difficulté…

Un pied devant l’autre, varier le rythme, hâter le pas, une justesse dans les gestes, de l’économie et une certaine souplesse pour éloigner, repousser la crampe de t’assaillir, en traître…L’ennemie jurée…

Penser au ravitaillement, au prochain stand,

tenir, tenir, tenir..

La bouche pâteuse, sèche, se fronce, douloureusement,

je visualise ce filet d’eau, bénite, qui coule langoureusement dans la gorge, si serrée, asséchée, rendue si nerveuse par les efforts…J’en salive d’avance.

Forcer la cadence,

sans trépigner,

le compte à rebours est lancé, tourne, fatidique et si inexorable. Je dois impérativement atteindre le stand, avant le signal. Il faut allonger la foulée, presque courir, à perdre haleine, bordé, l’essoufflement de toute parts, et s’il n’y avait que ça, comme préoccupation, mais il faut veiller ardemment à ne pas laisser distraire,

suivre les lignes,

tenir le couloir,

ne pas céder aux clameurs du public, qui acclament ses champions tout en décimant les autres,

rester, sans trépasser.

Je suis un OUTSIDER, personne n’aurait misé un kopeck sur moi,

mais je suis toujours là,

mon physique ingrat et malingre ne plaidait pas en ma faveur, il faut bien l’avouer.

Je reste pourtant planté dans le décor, fin résistant.

Ne pas céder aux appels du public, parce que…parce que…,

ne pas y penser,

parce que parce que…ne pas prendre son ticket, au-delà de ce ticket…votre limite…n’est plus valable…

si tu déroges aux règles,

si tu dévies, alors tu écopes d’un avertissement, d’un 2ème, puis…c’est fini, ce sont les coups de fusils qui prennent le relais, sans sommation, eux n’ont aucune pitié, ils frappent la cible et ne la manquent jamais,

Rester concentré, peu importe si la douleur commence à venir, elle monte, te morcelle et s’élance, vive, coriace, les membres gourds…

focalise-toi, évince la,

elle n’existe pas,

le psychologique peut prendre le dessus pour atténuer, camoufler la douleur…ça c’est un idéal, je prêche un convaincu là…

Ralentir le rythme et contenir le souffle, gardez le contrôle…et ce bruit,  je le hais,  ce bruit sourd _____de ceux qui tombent, s’écroulent et échouent,

je parviens presque à l’occulter,

j’oublie presque,

mais ce que je redoute le plus, ce sont les visages, ceux de la foule, ceux qui devinent…

Ils sont terribles, ces regards,

ils ravagent… plus que les décharges…

M.G

 

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Morceaux choisis:

« Le retrait total de tout et tous ceux qui les environnaient. De tout sauf de la route. Ils étaient hypnotisés par la route par la route, comme si la corde raide sur laquelle ils devaient marcher, au-dessus d’un abîme sans fond, p110. »

« Il m’a fallu du temps pour comprendre, mais c’est allé plus vite une fois que j’ai eu surmonté ce blocage mental. Marche ou crève, c’est la morale de cette histoire. Pas plus compliqué. Ce n’est pas une question de force physique, et c’est là que je me suis trompé en m’engageant. Si c’était ça, nous aurions tous une bonne chance. Mais il y a des hommes faibles capables de soulever des voitures si leur femme est clouée dessous. La tête, Garraty, le cerveau… Ce n’est pas l’homme ou Dieu, c’est quelque chose… dans le cerveau.  »

« La foule reprit sa litanie. Garraty écouta son nom jusqu’à ce qu’il se réduise à un amalgame de syllabes sans signification, sans rapport avec lui. »

« Peu après la symphonie aqueuse de l’aube commença. Le dernier jour de la Marche se leva, trempé et couvert.p.327 »

Marche ou crève, originellement « The Long Walk », paraît en 1979, alors que King est encore étudiant, en première année, sous le pseudonyme de Richard Bachman.

Ce roman d’anticipation dystopique, suit le rythme haletant de la course, cette épreuve impitoyable, annuelle, attraction populaire dans un contexte où l’Amérique ressemble davantage à une dictature militaire, est régi par des règles simples et terrifiantes : ils sont cent adolescents au départ et marchent, sans interruption, en cadence, jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un, genre… d’Highlander.

Au bout de trois avertissements, ils reçoivent leur ticket, et sont tout simplement radiés…

Etonnant comme King parvient à faire de cette Marche un événement passionnant,un marathon morbide, critique acerbe d’un élitisme et d’un individualisme poussé à l’extrême, avec une atmosphère légère qui progressivement se charge de ténèbres ; le lecteur s’attachant désespérément à Garraty, et espérant qu’il s’en sorte.

King parvient déjà avec brio à décrire cet instant où le psychologique sombre, des souffrances physiques aux frontières de la folie,

où l’esprit tente de s’accrocher et de ne pas dérailler,

glaçant,

entre Rêves et cauchemars, comme une Danse macabre, dont on ne saurait sortir indemne.

N.B : Une adaptation cinématographique est envisagée pour bientôt, par Frank Darabont, adaptateur officiel de King, scénariste et réalisateur de La ligne Verte et des Evadés, c’est donc particulièrement prometteur, à suivre donc…

M.G

 

 

 

« Il » ou « ça »…coulrophobie?

Souvenirs et rediffusion dont je me suis amusée tout récemment de « Il » est revenu adapté de « ça » Stephen King, petit extrait épouvante:sur fond d’air traditionnel de fête foraine, version carrousel, venez donc réveiller le monstre qui sommeille et devenez coulrophobe (phobie des clowns), personnellement je le trouve terrifiant et fascinant, mais bien moins flippant qu’un clown triste…Question de goût, j’imagine.

M.G

 

King .S. suite…Lisey

La 4ème de couverture annonçait « histoire troublante, obsessionnelle, mais aussi réflexion fascinante sur les sources de la création (comprendre littéraire/écriture), la tentation de la folie et le langage secret de l’amour », ce que je confirme.

L’obsessionnel oui, ce qui revient sans cesse et ne veut se faire oublier, ce  qui s’impose déraisonnablement et de façon complètement absurde à l’esprit, le ressassé perpétuel, de Lisey, avec les mots de Scott, son défunt mari, l’écrivain à l’imagination fertile, l’auteur des best-sellers, pourtant « Elle aurait cru que deux ans auraient suffi pour que l’étrangeté s’efface, mais non; le temps apparemment ne faisait qu’émousser le tranchant le plus acéré du chagrin, de sorte qu’il te hachait menu au lieu au lieu de te découper en tranches.Car tout n’était pas idem »p.30.

Ce sont « les nards » qu’ils soient de « bons nards » issus du « re-nard » des divers » traque-nards » et  du « narre » et qui jalonnent le roman come une litanie, un envoûtement.

Un jeu de piste à suivre pour Lisey, guidée par une voix qui résonne et sonne familière, avec arrêt prolongé aux stations et, en tentant de ne pas sombrer inexorablement dans la folie.

Un thème qui revient fréquemment  chez King, qui sait nous entraîner aux bords/rebords/abords de la confusion, de façon toute machiavélique « Faut que j’arrête tous ces ding-dong pour les freesias »  « pas la moindre toufue idée de ce que je raconte » avec des expressions décalées et la confusion ou l’inversion des lettres « foutue/toufue » (genre t’es en train de perdre la boule là, tu te mélanges les pinceaux, ça tourne pas rond dans le bocal!!!) et ça King, le maîtrise parfaitement « L’esprit harassé est la proie la plus facile pour l’obsession ».

La nuit et l’obscurité est son alliée, la lune, le monde de « Na’ya lune » loin de réconforter,

« La lune. Oui, la lune. Une lune bouffie, junkie, d’un orange sanglant, si subitement différente des aurores boréales et du froid meurtrier qu’elle venait juste de laisser derrière elle,..Elle avait , cette lune, la folie des étés lascifs, un éclat osbcurément délicieux, elle illuminait mieux que Lisey ne l’aurait voulu la vallée derrière le défilé de pierre près de la mare. P 495″.

Heureusement pour Lisey, Scott est là pour murmurer :

« Là, c’est le barda total.MIRALBA ? babylove »  échos échos « Miralba, babylove__ArRIMe Le barda quand faut y aller faut y aller ».

Je ne donnerai pas toutes les clés… il faut suivre la vallée, le paysage… intérieur et les 757 pages,  « les collines câlines et l’arbre miam-miam, la mare aux mots » de tout à chacun pour saisir et effleurer le royaume de l’imaginaire  et les âffres de l’écritures, les éthers…

 

King le fiévreux…

J’ai toujours apprécié Stephen King, j’ai commencé tôt et suis devenue accro et collectionneuse (ou comme dirait Foenkinos David atteinte de « la collectionnite »).

Je dois au bas mot en possèder une quarantaine que ce soit sous son nom ou ses pseudo comme avec Chantier ou Rage de Richard Bachman. Je le trouve paticulièrement efficace pour instiller et réveiller les terreurs enfantines et adolescentes, il devient même fiévreux et diabolique sur le format de la nouvelle, je pense notamment à La ballade de la balle élastique.

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J’ai relu récemment la petite fille qui aimait Tom Gordon dans lequel Trisha, âgée de 9 ans connaît l’errance dans la forêt des Appalaches et doit survivre seule, (avec sa petite radio et son attachement à Tom Gordon, joueur de baseball) alors qu’elle est en proie à toutes ses peurs..terrible…On en vient à penser que ce pourrait être issu d’un fait divers…

 

 

 

[22/11/63 Stephen King Albin Michel, couverture complete (thumbnail) - Photo]

Je me suis attaquée mi-mai à 22/11/63...

Pour moi, il ne detrônera pas l’excellentissime Bazaar ..Quelques passages savamment orchestrés qui nous tiennent en haleine..Et j’ai toujours beaucoup de plaisir à voyager dans le temps,ici, sur toile de fond des 50’s avec brio, d’autant plus avec ce petit air entêtant fredonné In the Mood de Glenn Miller..musique!!!L’ambiance y est…On est pris dans l’engrenage de Georges/Jack: va-t-il ou non réussir à sauver J.F.K?  Il est aux prises entre son individualité , Sadie, et son patriotisme, le destin de toute la nation.J’ai aimé aussi le final traditionnel, p 919, « Au revoir,Sadie .Tu ne m’as jamais connu. Mais … » et les références kingiennes à souhait, je me suis délectée de ça entre autre…Et cette idée étrange d’un carnet bleu à détruire, l’effet papillon et les paradoxes temporels fonctionnent bien.Je regrette simplement quelques longueurs_____des passages à vide..qui pourtant contribuent à entretenir la confusion avec

« Carton jaune/rouge/noir » et « jimla » parce que George se demande, p141, « je suis fou », p58 « Pas au bord du cafouillage mental-non-je pense qu’un esprit humain modérément équilibré peut absorber pas mal d’étrangeté avant de chanceler-mais paniqué,-oui ».
Ce qui se conçoit relativement bien au regard du contexte, quand Georges avoue « Je me sentais comme un extra-terrestre dans un film de science-fiction, tentant de se faire passer pour un terrien. »

Les récurrences à l’Attrape-coeurs de J.D Salinger m’ont tout naturellement orienté …Je comprends mieux les références de King que ce soit dans le Shining de Kubrick, dans 22/11/63, et je suis certaine dans bien d’autres, j’y serai bien plus attentive..La perdition, la déperdition, l’adolescence, des thèmes chers et particulièrement inspirants pour King!.De Salinger, je garderai le ton familier, sans chichis, « la môme Phébé » et le regard de couvade du grand-frère qui « bigophone » « bicause ».

Trouvé pendant les vacances les tomes manquants de la Tour sombre, je dois refaire le point, et aussi un autre totalement inconnu Colorado Kids publié en 2005 .Mais King prévient d’entrée de jeu ses lecteurs, jugement sans concession, soit ils aimeront soit ils détesteront…Je dois avouer que j’ai tenté plusieurs approches, mais pour le moment ça ne passe pas bien, j’ai préféré me rabattre sur l’Histoire de Lisey.Le début me semble particulièrement familier ,donc je l’ai peut-être déjà rencontré, j’ai un doute mais il s’annonce prometteur..Suite à venir..

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Pour ceux qui découvriraient, je recommande de commencer par les nouvelles, notamment Différentes saisons et Danse macabre, ce sont les plus usés de ma collection…

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