Apprivoiser…
Approcher tout doux ….avec lenteur.
La lecture de Kundera me laisse toujours un tantinet perplexe ???
puis perdue, même noyée,
dans quelques pensées et divagations nébuleuses, kundérien par essence,
comme,
l’esprit englué,
engourdi,
lent…qui, contraste avec la vitesse de lecture, 154 pages lues d’une traite, le temps de la pause méridienne,
la douce facétie des contraires,
les deux faces d’une même pièce à la Saussure,
indissociable prisme..Eloge de la lenteur, de la flânerie, de l’art de la conversation, du XVIIIème, aux travers de digressions entremêlées:
variations des thèmes : du roman initiatique ? « chp I : » L’envie nous a pris » irrésistible pulsion incontrôlable, contrebalancée presque immédiatement, par l’égarement des pensées sur le chemin au château (qui sera lieu et temps, prétextes aux autres digressions, intertextualités sourdes),
Puis …détail,
happé au visuel…n’est-ce pas inévitable pour la contemplation?
« Regarde »
dit Vera « Regardes-les, tous ces fous, qui roulent autour de nous »..
embrayer alors, sur la « vitesse » comme « forme d’extase dont la révolution technique a fait cadeau à l’homme. »p.10,
satirique à souhait…pas le temps d’y croire, quelques lignes noircies p.11,
le doute est dissipé :
« Pourquoi le plaisir de la lenteur a-t-il disparu ? Ah, où sont-ils, les flâneurs d’antan? » (…) ces vagabonds qui traînent d’un moulin à l’autre et dorment à la belle étoile ? »
annonce de ce qui va suivre « je regarde dans le rétroviseur » tout est dit: en toute simplicité…rétro..
en toute VARIATION,
2ème thème, « Point de lendemain », château, chevalier et triptyque…autour de digressions sur les plaisirs, hédonisme épicurien, art de la conversation « en conversant, la conversation renouée » « la conversation n’est pas un remplissage du temps, au contraire c’est elle qui organise le temps, qui le gouverne et qui impose ses lois qu’il faut respecter » p44
« Sans aucune raison raisonnable elle se trouve maintenant dans l’eau ; elle est là, soumise à son geste dont la signification remplit peu à peu son âme ; elle se sent vivre son suicide, sa noyade, et tout ce qu’elle fera désormais ne sera qu’un ballet, qu’une pantomime par laquelle son geste tragique prolongera son discours muet : » p150
« soirées galantes et badinages »
Quel art de la mise en scène! « p.44,
de Laclos à Sade, pour en toute morale en arriver à Epicure « Tu vivras caché! » et non en représentation constante, sous les feux des projecteurs à la manière des « danseurs » qui s’accaparent l’espace par leurs gestes « ‘occuper la scène pour faire rayonner son moi » p.29
« cours condensé d’éducation sentimentale » stendhalien,« C ‘est comme si elle lui avait mis dans la main une grenade d’euphorie ».p122
érigé comme « espace si raisonnablement organisé, balisé, tracé, calculé, mesuré » p.47
où
« Imprimer la forme à une durée, c’est l’exigence e la beauté mais aussi celle de la mémoire. Car ce qui est informe est insaisissable, immémorisable »
pour finir en théorème p.52
« Dans la mathématique existentielle cette expérience prend la forme de deux équations élémentaires : le degré de lenteur est directement proportionnel à l’intensité de la mémoire ; le degré de la vitesse est directement proportionnel à l’intensité de l’oubli. »
incongruité,
au coeur de ce sommet d’entomologistes et de rivalités mesquines pour occuper la scène,
inextricablement,
il faut bien laisser ses marques, eu égard au mouvement »Je dirais même : ou bien nous sommes danseurs, ou bien nous sommes déserteurs « .p102 »
Ballet dEdgar Degas (Musée dOrsay) (3210104203).jpg

M.G
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