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Lectures indélébiles Ecritures vagabondes

Journal de bord des lectures, critiques et moments d'écritures

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Poésie… Il est… »Temps »

Sélection de poèmes / du moment :

Parcours

 

De la main lisse à la main fripée
une vie s’est écoulée
De l’insouciance à la peur
de la chasse aux papillons
à celle de nos démons intérieurs
le piège s’est refermé
Dans la nuit de nos erreurs
s’élève un cri :
personne ne l’entend
même si
tout est silencieux
C’est cela être vieux

Kamal Zerdoumi.

 

 

L’écho de nos silences

 

On s’enverra des cœurs
A remplir nos solitudes
Et des tulipes de couleurs
Comme on n’a plus l’habitude

On se réchauffera l’âme
Depuis longtemps délaissée
On s’attribuera des Palmes
Pour chacune de nos qualités

Dans le désert bleu ciel
Nos sourires en souffrances
Combleront de plus belle
L’écho de nos silences

Thomas Chaline, 2016

 

 

Avant

Vieillir
Se lever un matin
Sans penser aux tristesses
qu’on aime presque bien,
Avant

Marcher
Et ne plus voir la mer
sans devenir les autres
car on ne rêve plus,
Avant

Sombrer
Dans le creu de l’oubli
aux milles éclaboussures
qu’on voit plus que soi-même,
Avant

Porter
Milles rocs luminescents
et invisibles aux Dieux
qui ne sont pas les mêmes,
Avant

Partir
Comme partent les fées
dans ces contes maudits
qui ne se lisent plus,
Avant

Avant,
Etait le vent
Etait la peine
Etait le temps
Et maintenant
Voilà

l’Après

Winston Perez, 2017

M.G

 
 

Kundera..La l.e.n.t…e.u.r.

Apprivoiser…

Approcher tout doux ….avec lenteur.

La lecture de Kundera me laisse toujours un tantinet perplexe ???

puis perdue, même noyée,

dans quelques pensées et divagations nébuleuses, kundérien par essence,

comme,

l’esprit englué,

engourdi,

lent…qui, contraste avec la vitesse de lecture, 154 pages lues d’une traite, le temps de la  pause méridienne,

la douce facétie des contraires,

les deux faces d’une même pièce à la Saussure,

indissociable prisme..Eloge de la lenteur, de la flânerie, de l’art de la conversation, du XVIIIème, aux travers de digressions entremêlées:

variations des thèmes : du roman initiatique ? « chp I : » L’envie nous a pris » irrésistible pulsion incontrôlable, contrebalancée presque immédiatement, par l’égarement des pensées sur le chemin au château (qui sera lieu et temps, prétextes aux autres digressions, intertextualités sourdes),

Puis …détail,

happé au visuel…n’est-ce pas inévitable pour la contemplation?

« Regarde »

dit Vera « Regardes-les, tous ces fous, qui roulent autour de nous »..

embrayer alors, sur la « vitesse » comme « forme d’extase dont la révolution technique a fait cadeau à l’homme. »p.10,

satirique à souhait…pas le temps d’y croire, quelques lignes noircies p.11,

le doute est dissipé :

« Pourquoi le plaisir de la lenteur a-t-il disparu ? Ah, où sont-ils, les flâneurs d’antan? » (…) ces vagabonds qui traînent d’un moulin à l’autre et dorment à la belle étoile ? »

annonce de ce qui va suivre « je regarde dans le rétroviseur » tout est dit: en toute simplicité…rétro..

en toute VARIATION,

2ème thème, « Point de lendemain », château, chevalier et triptyque…autour de digressions sur les plaisirs, hédonisme épicurien, art de la conversation « en conversant, la conversation renouée » « la conversation n’est pas un remplissage du temps, au contraire c’est elle qui organise le temps, qui le gouverne et qui impose ses lois qu’il faut respecter » p44

« Sans aucune raison raisonnable elle se trouve maintenant dans l’eau ; elle est là, soumise à son geste dont la signification remplit peu à peu son âme ; elle se sent vivre son suicide, sa noyade, et tout ce qu’elle fera désormais ne sera qu’un ballet, qu’une pantomime par laquelle son geste tragique prolongera son discours muet : » p150

«  soirées galantes et badinages »

Quel art de la mise en scène! « p.44,

de Laclos à Sade, pour en toute morale en arriver à Epicure « Tu vivras caché! » et non en représentation constante, sous les feux des projecteurs à la manière des « danseurs » qui s’accaparent l’espace par leurs gestes « ‘occuper la scène pour faire rayonner son moi » p.29

« cours condensé d’éducation sentimentale » stendhalien,« C ‘est comme si elle lui avait mis dans la main une grenade d’euphorie ».p122

érigé comme « espace si raisonnablement organisé, balisé, tracé, calculé, mesuré » p.47

« Imprimer la forme à une durée, c’est l’exigence e la beauté mais aussi celle de la mémoire. Car ce qui est informe est insaisissable, immémorisable »

pour finir en théorème p.52

« Dans la mathématique existentielle cette expérience prend la forme de deux équations élémentaires : le degré de lenteur est directement proportionnel à l’intensité de la mémoire ; le degré de la vitesse est directement proportionnel à l’intensité de l’oubli. »

incongruité,

au coeur de ce sommet d’entomologistes et de rivalités mesquines pour occuper la scène,

inextricablement,

il faut bien laisser ses marques, eu égard au mouvement »Je dirais même : ou bien nous sommes danseurs, ou bien nous sommes déserteurs « .p102 »

Ballet dEdgar Degas (Musée dOrsay) (3210104203).jpg

 

Fichier:Ballet dEdgar Degas (Musée dOrsay) (3210104203).jpg

 

M.G

A-synchrone:Ecriture

Asynchrone?

Ce serait comme une maladie de la synchronisation_toujours___constamment en décalage, désaxé, déphasé,comme si le fil d’Ariane ou la connexion se rompait machinalement et instantanément.

Ce serait comme une faculté suprême ou une folie douce, tout dépend, tout est relatif.

M.G

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