L’année dernière, à la 4ème de couverture Foenkinos David avait évoqué un projet de film en collaboration avec son frère Stéphane,
sortie ce mercredi, une réussite!
Du sur-mesure pour Karin Viard qui endosse ce rôle, magistrale…
Une jalousie maladive, qui rend ce personnage très attachant, qui sonne juste, un moment de fragilité qui mène au dérapage, petite crise durant laquelle le bonheur des autres la ravage, l’éclabousse, comme toujours avec Foenkinos, le ton reste poétique, tout en délicatesse…Et ce sera encore une fois une Nathalie, prénom phare, nouvel échos à d’autres lectures précédentes de Foenkinos.
Jolie lecture de la psychologie féminine et des relations mère-fille, évocation de la mère toxique même et des pulsions, un film vraiment touchant.
A noter, Stéphane Foenkinos joue un petit rôle dans Jalouse,
je recommande sans aucune réserve Et vous laisse découvrir avec la B.A :
les questionnement et les interrogations multiples,
Rêves ou réalités ? l’Amour, servi par le couple Dicaprio et Cotillard,
la confusion, l’Esprit dans toutes ses contradictions,
les Idées,
le Temps,
la Mort,
la Vie…
de jolis concepts à profusion, dont je ne me lasse pas, sans compter les acteurs, une narration complexe, nourrie par des effets spéciaux hallucinants, sur un air de science-fiction, une fin déroutante qui reste libre d’interprétation, façon aristotélicienne…
» C’est, en effet, l’étonnement qui poussa, comme aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l’esprit; puis, s’avançant ainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des Étoiles, enfin la genèse de l’Univers. Or apercevoir une difficulté et s’étonner, c’est reconnaître sa propre ignorance (c’est pourquoi même l’amour des mythes est, en quelque manière, amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de merveilleux). Ainsi donc, si ce fut bien pour échapper à l’ignorance que les premiers philosophes se livrèrent à la philosophie, c’est qu’évidemment ils poursuivaient le savoir en vue de la seule connaissance et non pour une fin utilitaire. Et ce qui s’est passé en réalité en fournit la preuve : presque toutes les nécessités de la vie, et les choses qui intéressent son bien-être et son agrément avaient reçu satisfaction, quand on commença à rechercher une discipline de ce genre. Je conclus que, manifestement, nous n’avons en vue, dans notre recherche, aucun intérêt étranger. Mais, de même que nous appelons libre celui qui est à lui-même sa fin et n’existe pas pour un autre, ainsi cette science est aussi la seule de toutes les sciences qui soit une discipline libérale, puisque seule elle est à elle-même sa propre fin. «
Aristote, La métaphysique.
Sublimée, par cette musique d’Hans Zimmer…une vraie réussite de Nolan, pour cette raison j’ai choisi cet extrait…il rend bien justice:
Interprétation : Joan Fontaine (Mrs De Winter), Judith Anderson (Mrs Danvers), Laurence Olivier (Maxim De Winter), George Sanders (Jack Favell)
Date de sortie : 5 novembre 2008
Durée : 2h10
Début du maître et déjà prometteur, adapté du roman éponyme de Daphné du Maurier, des ténèbres, de l’esthétisme, une romance sur fond de drame, un manoir qui semble hanté…Le décor est planté, suis retombée dessus et apprécié…Entre machiavélisme et sournoiseries en filigrane un rappel de Cendrillon avec l’épouse naïve et figure de l’innocence et cette ombre menaçante…
« Mrs. Edythe Van Hopper, respectable veuve déjà âgée, accompagnée de sa jeune demoiselle de compagnie, est en villégiature à Monte-Carlo dans l’hôtel Côte-d’Azur, lorsque leur chemin croise celui de Maxim de Winter, riche veuf, qui n’a aucun mal à séduire la jeune fille et, dans la foulée, à l’épouser et l’emmener dans sa demeure ancestrale de Manderley, quelque part sur la côte sud-est de l’Angleterre. Le souvenir de l’épouse disparue et vénérée continue de hanter le sombre château .. »