Recherche

Lectures indélébiles Ecritures vagabondes

Journal de bord des lectures, critiques et moments d'écritures

Catégorie

Non classé

Pierre LEMAITRE, Le serpent majuscule.

Pierre Lemaitre,

Goncourt en 2013 avec Au revoir Là-Haut,

a choisi d’éditer ce manuscrit,

son premier roman dans la veine polar/ Roman noir,

dans lequel il va franchement exceller.

« ce vieil homme au teint pâle qui attend sans impatience qu’un autre serpent, majuscule lui aussi, lui passe autour du coup le noeud de son corps froid et définitif. p.140″

Il explique son projet dans l’avant-propos au lecteur.

Sinueux, à/un sang froid,

ce serpent…

Le serpent majuscule par Lemaitre

J’avoue n’avoir jamais été déçue par ses titres jusqu’à présent.

Il arrive d’être plus exigeante quand on a lu plusieurs titres d’un auteur qu’on a apprécié, j’avais donc une petite appréhension qui a été très vite balayée.

Je me suis bien marrée à suivre Mathilde, tueuse à gages émérite et infatigable, j’avais en tête Besson et Léon à la lecture qui ne me lâchait pas.

Subversif et efficace, comme Mathilde, pour qui tuer est un vrai jeu d’enfants

« Avec Mathilde , jamais une balle plus haute que l’autre, du travail propre et sans bavures. »,

reste un souci, et pas le moindre.

Ce n’est pas tant dans la réalisation des missions que ça pêche, ni dans l’exécution, parce que Mathilde est dans son domaine une experte,

 » faut scotcher le tout. Pour ça, à nouveau le rouler dans un sens, passer le scotch de l’autre côté, rouler le type dans le sens inverse et faire ça combien de fois, et ce lit placé là, bon, dans une chambre, un lit, c’est ce qu’il y a de plus logique, mais quand on veut rouler un tueur dans un tapis, c’est encombrant.c’est le reste. »

Je n’en dirai pas plus au risque de dévoiler l’intrigue.

« L’effet positif de la colère, c’est que ça vous éloigne des morosités quotidiennes, c’est comme une parenthèse de vie dans l’océan des emmerdements. »

Heureusement,

« C’est un grand dalmatien d’un an au regard bête, mais à l’esprit tendre. De temps en temps, il ouvre un œil, regarde la lourde nuque de sa maîtresse, pousse un soupir. Il n’est jamais totalement en confiance avec elle, elle a des sautes d’humeur, surtout ces derniers temps. Au début, tout allait bien, mais maintenant…« 

c’est un serpent qui avance, Majuscule.

Un roman bercé d’humour noir que j’ai apprécié et que je relirai même volontiers c’est dire, et je l’imagine très bien version long métrage.

M.G

Article mis en avant

L’archipel des Larmes, Camilla GREBE.

Mon chouchou de l’été.

Brillantissime.

Inconnue aux bataillons,

je l’ai acheté avant de partir, et j’ai été complètement happée par l’histoire.

Le déroulement de l’enquête est atypique, une longue séquence temporelle, sur plusieurs décennies et générations.

Son 4ème livre, 2ème prix du meilleur polar suédois, je lis de plus en plus de polars scandinaves, j’avoue que celui-ci m’a complètement subjugué.

L’intrigue est habilement menée, la construction particulièrement astucieuse et joue avec nos nerfs et nos frustrations, nous rendant complètement accroc.

Tout débute en 1944 à Stockholm, lorsqu’une mère de famille est retrouvée assassinée et clouée au sol…et semble se perpétuer dans le temps, comme une étrange malédiction, doublée par une histoire de la condition féminine de la police et de l’évolution des mentalités, ce n’est pas triste, mais instructif.

« dans la police, les discussions vont bon train : les femmes peuvent-elles vraiment œuvrer sur le terrain, compte-tenu des exigences à respecter en matière de force physique et de stabilité mentale ? »

« Elle sait que Fagerberg la traite mal, plus que mal d’ailleurs : son comportement est incompréhensible. Visage de pierre est un anachronisme vivant. La Suède est un pays moderne qui vient d’adopter des propositions sur l’avortement pour toutes et le congé parental. Les femmes peuvent travailler où elles le souhaitent et l’amour est, sinon libre, du moins un peu plus insouciant qu’avant grâce à la pilule contraceptive.« 

Fagerberg serait-il passé à côté de tout ça?« 

Aurait-il hiberné pendant toute la fin des années soixante – le mouvement étudiant, Woodstock et les féministes qui clament haut et fort que même les affaires privées sont politiques?« 

Une jolie pépite que je vous recommande, âme sensible s’abstenir, amateur de polar..jetez-vous dessus.

M.G

Article mis en avant

Voyageur,Boisserie/Stalner/Rollin/Guarnido

Voyageur : Présent, Tome 1  par Boisserie
Voyageur : Passé, Tome 1  par Boisserie
https://m.media-amazon.com/images/I/61cJu8UDlGL._SX210_.jpg
https://m.media-amazon.com/images/I/6118Y+NhC-L._SX210_.jpg

La série bd Voyageur se compose d’un ensemble de trois cycles autour d’un même personnage central, Voyageur, à différents âges et différentes époques : passé, présent et futur.

Deux frères ont le pouvoir de se déplacer dans l’espace et le temps, mais ne parviennent pas toujours à se coordonner, et se cherchent en différents lieux et époques.

Ils portent une marque et une distinction.

Chaque cycle (présent, passé, futur ) nous invite à une nouvelle escale,

des incursions historiques, un saut dans le temps, si je n’ai pu lire que quelques titres, je trouve le projet audacieux et intéressant mais les albums sont inégaux, tant au plan du dessin que du scénario.

j’essaierai de compléter ces premières impressions quand je trouverai d’autres tomes, assez mitigées.

MG

Article mis en avant

Suite ekho, tomes 5 à 8..

Ekhö monde miroir -5- Le Secret des Preshauns

C’est parti suite des aventures,

le tome 5 nous en apprend un peu plus sur les Origines,

les preshauns,

un côté Da vinci code et société secrète,

évidemment..ça se passera à Rome,

les parallèles sont nombreux et le scénario un peu plus étoffé,

voir le pontife et se retrouvée malgré elle sur la scène politique,

ce qui varie sensiblement d’un tome à un autre sur cette série.

Certains décrieront la faiblesse de certains albums,

pour ma part,

je me régale des nombreuses références et des détails graphiques,

car l’univers est très riche,

tantôt on bascule sur une nouvelle enquête et on en découvre plus sur ce monde, une véritable géographie,

tantôt c’est la relation ambigue du duo qui l’emporte.

Je n’en dévoilerai pas davantage sur les autres villes,

des fois que vous soyiez tentés d’y faire escale..juste un conseil, ne faites comme Fourmille..prenez..le bon vol…

Ekhö monde miroir -6- Deep SouthEkhö monde miroir -7- Swinging LondonEkhö monde miroir -8- La Sirène de Manhattan

 

M.g

Lily 2.0, Equinoxe de Printemps, Emilie Colline.

Lily 2.0, tome 1 : Équinoxe de Printemps par CollineJe remercie une nouvelle fois Babélio dans le cadre de sa masse critique, littérature de jeunesse, et les éditions cauanne.

Ce livre s’adresse à un public privilégié des 12 ans.

Lu en compagnie de mes 2 enfants de 8 et 11 ans(garçon et fille).

Petit bémol  formel: le texte imprimé est mal placé au niveau de la reliure.. Il faut forcer la pliure pour accéder au texte complet, ce qui rend la lecture assez inconfortable, et j ai l impression de  le martyriser.. Ce Pauvre livre.. C est regrettable.

Nous avons aimé les dessins de belle facture, le parcours en titres musicaux qui jalonnent le livre, façon étiquette, un peu comme l’air musical correspondant à l’état d’esprit du moment,

cf ci-contre p.46/47

Lily 2.0 : Tome 1, Equinoxe de printemps: Amazon.fr: Colline ...

 

donnant du rythme, en audio.

Ce pourrait être top..

Nous avons aimé faire connaissance avec Valentine et son petit monde, un monde ouvert sur de l’extrasensoriel..et ce style carnet de bord, agrémenté de petits graphismes.

En revanche, j’en ai pas adhéré au style.

Et mes enfants ont peiné à garder le fil, ils n’ont pas compris quelle était finalement l histoire,

des phrases complexes à rallonge qui les ont perdus,

du vocabulaire exigeant pour cette tranche d âge.

Un mélange des genre avec un « dad/daddyLily 2.0 : Tome 1, Equinoxe de printemps: Amazon.fr: Colline ... » et des expressions anglaises,

et une mère sensible à l’extrasensoriel,

le tout devient… ésotérique.

Une sensation  ASSEZ mitigée donc,

l idée était prometteuse, atypique, et rafraîchissante

la réalisation.. Trop ambitieuse.

M.G

La fille qui aimait les abeilles, Santa Maria MONTEFIORE.

La fille qui aimait les abeilles par Montefiore

« 1973. Trixie Valentine est amoureuse du leader d’un groupe anglais de rock qui passe l’été sur la petite île au large de Cape Cod (Massachusetts) où elle a grandi. La jeune femme en a assez de sa vie isolée, et rêve des grandes villes du monde. Elle ne veut pas finir comme sa mère, Grace, qui s’occupe des jardins des grands propriétaires depuis qu’elle a quitté l’Angleterre avec son mari, Freddie, à la fin de la guerre. Trixie ne comprend pas non plus son obsession pour les abeilles…
1937. L’Angleterre se prépare au combat, et la jeune Grace Hamblin va se marier. Mais alors qu’elle est sur le point de s’engager avec Freddie Valentine, elle est déchirée entre cet amour de jeunesse et le superbe aristocrate qu’elle sait ne jamais pouvoir épouser.
De l’Angleterre des années 1940 jusqu’à l’Amérique des années 1970, La fille qui aimait les abeilles est le récit magnifique de deux femmes aux prises avec un amour débordant. »

Un récit touchant, poignant?

construit sur deux générations sur deux époques distinctes,

« Ce sont des femmes de sa trempe qu’il aurait fallu envoyer sur le front.Nous aurions gagné la guerre plus vite, dit-il en riant à cette pensée. »,p.71

la mère et la fille, avec le décalage qui s’impose,

sur fond de Seconde Guerre Mondiale,

on alterne les souvenirs de la mère et les désirs de la fille.

Une jolie plume tout en douceur, entre rêve et hallucination,

sens du devoir et attentes sociales,

mielleuse,

« Cet aveu lui fit l’effet d’un lâcher de colombes. Il n’était plus possible de revenir en arrière. »p.232, q

qui m’a, le temps d’une lecture, 

gentiment dérouté des thrillers.

M.G

Le dernier repos de Sarah, Robert DUGONI.

Dans la veine thriller en ce moment,

vendu par Lisa Gardner qui ne tarit pas d’éloge

4ème :

« Tracy Crosswhite a passé vingt ans à mettre en doute les faits qui ont entouré la disparition de sa sœur Sarah et le procès criminel qui s’en est suivi. Elle ne croit pas qu’Edmund House – le violeur qui a purgé sa peine et a été condamné pour l’assassinat de Sarah – soit le véritable coupable. Pour que justice soit rendue, Tracy est devenue enquêtrice criminelle dans la police de Seattle, et a dévoué sa vie à la recherche des tueurs.

Lorsque les restes de Sarah sont finalement découverts dans la ville où elles ont passé leur enfance, dans les montagnes de la région des Cascades, dans l’État de Washington, Tracy est décidée à obtenir des réponses à ses questions. Dans sa poursuite du véritable criminel, elle met à jour des secrets enfouis depuis longtemps. »

Tracy et sa soeur sont inséparables, un joli duo, qui prend fin tragiquement, Tracy embrasse une carrière fugace de professeure de chimie, mais trop dévorée par la disparition de sa soeur, elle change de cap pour devenir enquêtrice,
« Cela remonte à vingt ans, lieutenant.Pendant vingt ans, pas une journée ne s’est écoulée sans que j’y pense. Je continuerai à traverser les jours qui viennent de la même façon, une journée pourrie après l’autre.p. »69

car elle ne pourra pas continuer de vivre sans avoir éclairci ce myLe dernier repos de Sarah par Dugoni

stère. Il y a bien eu procès, jugement a été rendu..mais..cela ne suffit pas. La quête de Tracy sera ardue.

Rondement mené le récit alterne entre phase d’enquête et bribes, souvenirs passés à la recherche d’indices, c’est bien rythmé et l’intrigue est efficace.
Tracy n’entretenait plus ce genred’espoir, mais elle disposait maintenant de quelque chose qu’elle attendait depuis vingt ans.Des indices concrets.p 81.
M.G

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :