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Journal de bord des lectures, critiques et moments d'écritures

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Inde

La tresse, Laetitia COLOMBANI.

La tresse,

sans vendre la mèche,

ce roman polyphonique offre un entrelacs de portraits de femme,

de la condition féminine sur trois continents,

d’un destin étriqué et une rage de vivre et de se révolter.

Le lecteur alterne avec « Smita »,

l’Intouchable …peu enviable, le joug des castes, le karma, l’insignifiance et le rien,

« Puis elle prend son panier de jonc tressé, ce panier que sa mère portait avant elle et qui lui donne des haut-le-coeur rien qu’à le regarder, ce panier à l’odeur tenace, âcre et indélébile, qu’elle porte toute la journée comme on porte une croix, un fardeau honteux.Ce panier, c’est son calvaire.Une malédiction.Une punition. Quelque chose qu’elle a dû faire dans une vie antérieure, il faut payer, expier, après tout cette vie n’a plus d’importance que les précédentes, ni les suivantes, c’est juste une vie parmi les autres, disait sa mère.C’est ainsi, c’est la sienne.C’est son darma, son devoir, sa place dans le monde. »p.16,

ça m’a rappelé une lecture qui m’avait fort impressionnée

Dans la peau d’un intouchable de Marc Boulet, dont je vous livre la 4ème :

« Qu’éprouve-t-on réellement lorsqu’on vit au degré zéro de la misère humaine ? Que signifie être mendiant et intouchable dans l’Inde moderne ? Que ressent-on au plus profond de soi-même lorsqu’on devient pur objet de mépris, poussière anonyme dans la multitude humaine ? C’est en obéissant à des curiosités de cette sorte que l’auteur de ce livre a choisi de vivre une extraordinaire expérience.

Après avoir appris l’hindi, s’être fait foncer la peau et teindre les cheveux, Marc Boulet s’est mêlé pendant plusieurs semaines aux mendiants et intouchables de Bénarès en Inde. Il a mendié à leur côté, a partagé leur condition et souffert des mêmes humiliations. Dans ce livre, il remet en forme des notes qu’il a prises pendant ces longues semaines.

Un témoignage sans équivalent mais aussi un portrait sans complaisance de l’Inde moderne qui demeure largement gouvernée par le système des castes pourtant aboli par la constitution.

Marc Boulet, né à Paris en 1959, est journaliste indépendant. Il est diplômé des « Langues O » et parle l’albanais, l’anglais, le chinois, le coréen, l’hindi et
l’italien.et parle l’albanais, l’anglais, le chinois, le coréen, l’hindi et

l’italien. »

puis,

vient « Giulia », la sicilienne,

fidèle porteuse de l’héritage familial, tributaire de l’atelier qu’elle aime, soucieuse de ne pas trahir l’esprit de l’entreprise familiale et du « papa » et dont on sent la prégnance d’une tradition toute patriarcale.

« Quelle autre issue? Va-t-elle accepter que sa mère et ses soeurs se retrouvent à la rue? La vie est cruelle, se dit-elle, de faire ainsi peser sue ses seules épaules le poids de sa famille entière »p.151...

et, « Sarah » la canadienne, l’amazone, l’indomptable, celle qui s’est presque enfermée dans un rôle de working girl parfaite, infaillible, irréductible,

« Pour l’instant, tout va bien. Tant qu’on n’en parle pas, ça n’existe pas. p.61″ jusqu’à ce qu’elle soit touchée par la maladie. »

 

« Je ne suis qu’un maillon de la chaîne,

Un maillon dérisoire, mais qu’importe,

Il me semble que ma vie est là,

Dans ces trois fils tendus devant moi,

Dans ces cheveux qui dansent

Tout au bout de mes doigts. »p.222

 

 

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Présentation par l’auteure,

avec la librairie Mollat :Laetitia Colombani vous présente son ouvrage « La tresse » aux éditions Grasset. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2059037…

 

Une belle lecture qui ne peut laisser de marbre, un premier roman prometteur bien mené « Demain je me remettrai à l’ouvrage. D’autres histoires m’attendent. D’autres vies.D’autres pages. p.222. »

M.G

Le Bénarès-Kyôto, Olivier Germain-Thomas.

Poursuivre le voyage amorcé avec Cauvin et les Huits jours en Eté, version essai, avec Olivier Germain-Thomas qui nous mène de tribulations en tribulations, au rythme de ses réflexions et du récit de voyage (voies terrestres et maritimes), références à Montaigne à souhait, à Descartes, puis Confucius, Lao-tseu et bien d’autres.

En véritable globe-trotteur averti  il nous convie à son périple et garde dans le regard toute sa fraîcheur.

 

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Quelques extraits :

chapitre 1 : « p.36. « Une leçon de l’Inde : que le doute fécond ne devienne pas un doute paralysant »

« Le plus difficile : penser hors de toute trace.Les traces sont fallacieuses : on tire à elles chaque fait nouveau.Penser dans le blanc »

p51 « Qui n’a rêvé enfant devant les marchands de couleurs? Les rouges, les noirs, les jaunes, les blancs aussi, et ces couleurs plus incertaines : garance, indigo, prune, havane ou ventre-de-biche… »

chapitre 2 :p59

« La rêverie devient douloureuse quand une barque apparaît sur l’eau et que le geste du rameur debout est si parfait, le clapotement si mélodieux, qu’il m’est impossible de goûter une telle beauté sans pouvoir la partager.Le voyage solitaire est, pour moi, une déchirure et une nécessité. »

« Aux intellectuels encombrés, rappeler que la spécialité de l’homme est de croire aux bobards qu’il se raconte pour tenir debout.Le génie du bouddhisme est de remettre les compteurs à zéro »

chapitre 6 destination finale Kyôto

« Commencer par apprendre à briser toute ligne droite »

« L’étape actuelle : concilier oblation et lucidité »

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