« Thomas a vite compris que la vengeance ne supprime pas la colère. Il préfère donc la disséquer sur les chemins de forêt, dans les arbres, dans les flaques et les fougères. Dans toute cette nature immense qui n’a que faire des émotions humaines et qui offre en retour et sans conditions la paix d’un vent qui souffle et de feuilles qui bruissent. p.32″
Jeu d’alternances,
de la douceur comme toujours,
sans
mièvreries,
de chuchotis aux creux des arbres,
entremêlements de noeuds,
jeux de déconstructions,
reconstructions du nid,
une relation épistolaire entre Anaelle DESMOULINS et Hervé LECLERC, procureur,
« Mademoiselle Desmoulins, (…) Je sais à quel point il est difficile de se faire éditer, et l’idée que mon expertise contribue à l’un de vos romans m’est agréable.Je vous remercie pour votre confiance. »p.19
le temps des échanges,
les curiosités « La surprise d’une lettre »p.13,
« Peu importe les plis »p.65,
« Etre vivant c’est ça qui compte »p.149 »
l’attente des courriers et le reste,
et Thomas, l’amoureux de la nature, qui protège Simon, l’emmène en forêt, un petit morceau pour une vie condamnée, celle de son petit frère,
malade, il faut veiller,
« Mais dans la tempête, vous ne réfléchissez pas, vous vous accrochez au premier arbre venu en espérant qu’il ne se déracinera pas. Thomas s’accroche aux sourires de son frère quand il franchit le sas. Son visage joyeux, c’est l’arbre le plus solide qui soit dans l’ouragan de la leucémie. »p.284 »
« lui faire confiance.Une plante ne se laisse jamais mourir.Tant qu’elle a une chance de survie, elle garde l’espoir. Simon a cette force-là, la force de ses racines, de ses cellules saines, de son envie de pousser et de refaire des feuilles dès que sa sève fonctionnera.L’âme d’un arbre…p.312
car pour ces personnages, il faut..bien..vivre..il faut bien un peu d’espoir
dans les déboires« La vie plus forte que tout. Celle qui crève le bitume »p.160
Agnès Ledig excelle dans la justesse, une écriture fluide, dépouillée, simple qui rappelle la résilience et engage à la réconciliation, voire l’entame d’un guérison.
M.G