
Il me semble qu’il y a toujours avec Foenkinos quelque rapport à la guérison, tout en douceur, comme une évidence. Vers la beauté ou comment dans la contemplation on peut trouver une certaine libération, un apaisement.
« Face à un tableau, nous ne sommes pas jugés, l’échange est pur, l’œuvre semble comprendre notre douleur et nous console par le silence, elle demeure dans une éternité fixe et rassurante, son seul but est de vous combler par les ondes du beau. »
Ce qui donne une oeuvre d’art fait échos, résonne intérieurement, rencontre avec le Beau.
« Elle comprenait la puissance cicatrisante de la beauté. Face à un tableau nous ne sommes pas jugés, l’échange est pur, l’oeuvre semble comprendre notre douleur et nous console par le silence, elle demeure dans une éternité fixe et rassurante, son seul but est de nous combler par les ondes du beau. Les tristesses s’oublient avec Boticelli, les peurs s’atténuent avec Rembrandt, et les chagrins se réduisent avec Chagall. »
« Peut-on se soigner en se confiant à un tableau ? On parle bien d’art-thérapie, de créer pour exprimer son malaise, pour se comprendre à travers les intuitions de l’inspiration. Mais c’était différent. Pour Antoine, la contemplation de la beauté était un pansement sur la laideur. Il en avait toujours été ainsi. Quand il se sentait mal, il allait se promener dans un musée. Le merveilleux demeurait la meilleure arme contre la fragilité. »
J’y retrouve toujours une tonalité poétique, je n’ai pas en revanche retrouvé les caractéristiques au prénom que je me plaisais à retrouver dans ces précédents romans, chez les descriptions des protagonistes
. »Mathilde esquissa un sourire, sans savoir si Antoine était sérieux ou ironique. Il était toujours difficile avec lui de discerner la couleur de ses mots. (p. 44) »
4ème : Professeur aux Beaux-Arts de Lyon, Antoine Duris décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au musée d’Orsay. Mathilde Mattel, la DRH, est frappée par la personnalité de cet homme taciturne et mystérieux qui fuit tout contact social. Parfois, elle le surprend, dans la salle des Modigliani, à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique..
Je m’y suis retrouvée une nouvelle fois avec plaisir et c’est toujours aussi efficace, Foenkinos a un style bien à lui, je comprends toutefois la déception de certains lecteurs qui se lassent un peu, ce n’est pas mon cas, même s’il m’a manqué un petit quelque chose. Foenkinos a l’art d’évoquer les coups durs, les traumas, des ombres..et des lumières,
une certaine transcendance dans l’exaltation.


M.G