Fascinée par le spectacle enchanteur des étoiles que je contemple bien volontiers, toute perdue devant ces éclats éphémères, je me remémore quelques poèmes :

 

Le coeur astrologue

Souffle

Dans l’orbite de la terre,
Quand la planète n’est plus
Au loin qu’une faible sphère
Qu’entoure un rêve ténu,

Lorsque sont restés derrière
Quelques oiseaux étourdis
S’efforçant à tire d’aile
De regagner leur logis,

Quand des cordes invisibles,
Sous des souvenirs de mains,
Tremblent dans l’éther sensible
De tout le sillage humain,

On voit les morts de l’espace
Se rassembler dans les airs
Pour commenter à voix basse
Le passage de la Terre,

Rien ne consent à mourir
De ce qui connut le vivre
Et le plus faible soupir
Rêve encore qu’il soupire.

Une herbe qui fut sur terre
S’obstine en vain à pousser
Et ne pouvant que mal faire
Pleure un restant de rosée.

Des images de rivières,
Des torrents pleins de remords
Croient rouler une eau fidèle
Où se voient vivants les morts.

L’âme folle d’irréel
Joue avec l’aube et la brise
Pensant cueillir des cerises
Dans un mouvement du ciel.

Vœu

Mon peu de terre avec mon peu de jour
Et ce nuage où mon esprit embarque,
Tout ce qui fait l’âme glissante et lourde,
Saurai-je moi, saurai-je m’en déprendre ?

Il faudra bien pourtant qu’on m’empaquette
Et me laisser ravir sans lâcheté
Colis moins fait pour vous, Eternité,
Qu’un frais panier tremblant de violettes.

Et je me dis, que décidément, je ne m’en lasserai jamais de cet ébouriffant  et inédit »tableau » céleste.