
Bienvenue en enfer,
*âmes sensibles s’abstenir pour ce thriller, qui n’épargne pas les détails gores et trash,
« Sans parler des fugues ou des disparitions volontaires, au moins quarante mille Colombiens s’étaient volatilisés sans laisser de traces durant la guerre civile, jetés dans les fleuves, enterrés, coulés dans du béton, brûlés dans des fours ou dissous dans l’acide. » en partance vers la Colombie, au coeur de la guérilla, de la lutte contre la corruption à tous les étages et des forces para, sous fond de conflit avec les FARCS , territoires des narcos
« Les feuilles de coca étaient triturées avant d’être mélangées à l’essence, au ciment et à l’acide sulfurique. Le procédé était basique, l’odeur infernale. Après décantation, on obtenait la pasta base, une pâte brune riche en alcaloïdes, que les paysans revendaient aux trafiquants en cheville avec la guérilla ou les paramilitaires. La pasta était ensuite raffinés dans les labos clandestins plus sophistiqués, des changos, pour devenir une fine poudre blanche prête à l’export. C’est elle qui rapportait gros – très gros »
et avec pour héritage Pablo Escobar.
« Ex-acteurs du conflit recyclés dans le privé, groupes armés d’extrême gauche ou droite toujours en exercice, délinquants manipulés, narcos, capos mafieux et sicarios, tout ce que la Colombie comptait de criminels était susceptible d’avoir planifié pareille boucherie. Jusqu’à présent rien n’expliquait ces meurtres sauvages, mais la coupe du « vase à fleurs » était un marqueur, tout comme l’exposition publique du corps, relents des massacres qui avaient précipité le pays dans la guerre civile : la ViolenciaResté bien accroché pour suivre notre chef de la police Lautaro, la jungle est luxuriante et mortelle, elle est piégeuse tout comme l’entrée en lecture qui est force d’abondances et de références, «
rendant l’enquête particulièrement complexe.
C’est ultra violent, noir, sombre à souhait, bien documenté, foisonnant et très précis, ciselé sur 596 pages, une course d’endurance, donc, que je ne regrette pas d’avoir lu, qui était le dernier de la série polars que j’avais, il en restent quelques uns.
M.G