Je remercie une nouvelle fois Babélio et sa masse critique et les éditions Illador.

J’apprécie cette couverture nervurée, texturée, sobre,Traces éphémères et profondes - poèmes jazz 1998-2016 par Desmet le marque-page joint pour ce recueil de » poèmes jazz ».

Il est subdivisé en sections : la première me semble plus aérienne, pétillante, de 1999, plus hivernale, ambrée,

hommage  au « Raisin blancs de nuit », au « Rosbif-purée » et promesse d’une « extase sous champagne », promesse d’une douce ivresse…

 

p.11

Extase sous champagne

« Piper sous Gauthier

Délace ton corset

Dégrafe ta robe écarlate

Dévoile tous les délices

D’une vie dissolue

Plaisirs contenus

Soudain éclate

Une goutte perdue glisse

Sur une courbe si douce

Le bateau ivre tangue vers le précipice

Croisière éphémère comme la mousse

Les yeux se ferment

Les paupières plissent

Une seconde éternelle

Avant qu’elle ne s’évanouisse »

Paris, heure d’hiver 99.

La seconde section invite davantage aux voyages « LETTERS FROM NYC », notes qui sonnent tout de suite plus jazzy,aux accents anglo-saxonne, « JAZZ » DEEP BLUE » plus rythmé, court, plus électrisant,

entre « Dope » et « SPEED »

glisse un « So nervous »p.39

« DOPE » p.29

Coke

Smoke

Poke

Echo

Et Comm

Epoque

Summertime 2012

pour finir sur un « automne à Pékin » p.46/ 47

La troisième « Fractales et mises en abîme rend hommage à Aimé Césaire », datée 2015/2016 et s’imbrique parfaitement, puis vient  l’été 2016 « Percussions from Pacific Ocean »

« Plume

Colombe

Dans l’orage

Entre les gouttes

Pluie battante

Un éclair zèbre

Un ange tombe et s’élève

Bâton un bec fin

Un message

Une annonciation »

August 2016,

p.71″

qui s’achève sur « PARADORS,CHATEAUX FORTS ET MIRAGES »,

le dernier me plaît bien,

« EMPREINTES INDELEBILES

Je rêve de porter un tatouage invisible

Connu de moi seul

Contenant mon code secret de fabrique

 

Il crypterait tous ceux que j’aime

Et me connecte à eux en un milième

 

Je rêve d’une musique faite de silences

Et des soupirs en alternance

En sens-tu le rythme?

 

Elle me bercerait et m’accompagnerait

Dans mes songes et mon esprit ensommeillé

 

Je rêve d’une photo sans image

Une invitation à une méditation profonde

Sans maître du jeu, sans énigme

 

Elle me plongerait dans un bain révélateur

Fixant sur ma rétine et ma mémoire tant de pixels

 

Je rêve d’un poème sans mots

Tout en douceur et en imagination

Les pensées venant en nuages

 

Couvrant d’un nouveau voile, un palimpseste mille fois gravé

Tant de messages effacés à déchiffrer

Pour me comprendre_M.Berger, November 2016. »p.96,

petite précision de l’éditeur, qui nous dit que

« Étienne Desmet est né en 1961. De formation supérieure aux États-Unis et en France, il travaille dans l’enseignement et le développement des talents. Pianiste jazz, passionné de spiritualité et de psychanalyse, il aime faire la cuisine pour sa famille et ses amis. L’écriture est plus intime. Ses textes ont été contés lors de concerts de jazz. « 

Au gré de mes lectures et relectures des poèmes, j’entendais  les échos, rythmiques tantôt lancinantes,

tantôt nerveuses,

une belle rhapsodie intérieure.

LIGNE
« En ouvrant mon cahier de texte
Un oiseau s’est envolé
Les carreaux juxtaposés, peut-être?

M.G