Dévoré hier soir,

d’un coup,Tomber sept fois, se relever huit par Labro

comme ça,

ça sonne juste,
c’est terrible ce mal du siècle, ce n’est plus le Spleen,

c’est plus insidieux, plus inexplicable, plus étrange, plus sombre,
c’est différent du blues, de la déprime, de la mélancolie,
c’est l’énergie éteinte, l’extinction du souffle vital et du désir qui vous assaille.

Happé,
comme il le dit, alors même que rien ne semble vous prédestiner, comme une malédiction..mais pas fatidique,
une petite lumière suffit à offrir une échappatoire,

je tombe, tu tombes, nous tombons et chutons tous, mais, je, tu, il, elle, ils, elles, _______________
peuvent______________ se relever…

 » L’horreur de la situation, soudain, vous frappe comme un coup derrière la nuque .Alors, il faut s’asseoir sur le rebord du lit. Vous ne pouvez plus avancer. Vous n’osez plus repasser devant la glace. Vous êtes face au rien, au néant. Nietzsche a écrit : « Si tu plonges longtemps ton regard dans l’abîme, l’abîme te regarde aussi »p.45

Le Narcisse,

« Il peut arriver qu’un déprimé tombe obscurément amoureux de sa brisure. C’est une des perversités de ce mystérieux fléau, avec ce corollaire : le symptôme même de la dépression se nourrit de sa propre nuisance. C’est un monstre qui s’autodévore. p.99″

« Mais on marche.Là réside la différence : on est en mouvement.La dépression, c’est une manière de mort, et la vie, comme la pensée, est mouvement.p.177 »

« Il existe une indescriptible allégresse intérieure à ressentir que votre volonté l’a emporté sur votre démon et que l’estime de soi est revenue, que vous en savez un peu plus sur vous-même. Et que ce nouveau savoir constitue une force. Puisque, au delà de l’estime de soi, vient poindre, comme une lumière pour définitivement tuer la nuit, la maîtrise de soi. « p.211

Pas facile d’écrire sur la dépression, une dédicace  de Labro, pour  » Celle__et ceux qui ont aidé » ,p

pas de remède miracle,

juste un témoignage, quelques conseils qui l’ont aidé et qu’il donne,

l’écriture en mode de recul, distanciation, et sans doute un peu thérapeutique,

il est passé par là, a  réussi à s’accrocher pour émerger, et nous livre avec pudeur son histoire, en toute sobriété.

M.G